Ymen Berhouma est une artiste plasticienne née à Tunis, en 1976.
Comment est-ce que tout ça a commencé ? C’est-à-dire dans ton enfance ou dans ta jeunesse ou les influences extérieures?
Ca n’a pas du tout commencé à mon enfance, ni dans ma famille, ni rien du tout.
Tout le contraire, ça a commencé, moi je dis toujours un peu par hasard, mais c’est vraiment ça. C’est-à-dire que j’ai habité un peu à l’étranger, parce que c’était l’une des question aussi, si on avait bougé ?
Tout à fait…tout à fait
En fait, je me suis mariée jeune, presqu’à 20 ans, j’ai suivi mon ex-mari qui était joueur de foot professionnel donc on était un peu en France. Il a joué dans l’équipe de Nantes
Et après…après on était un tout petit peu en Espagne
Les Canaries ?
Oui les Canaries, à l’époque de Monsieur Seydoux un truc comme ça ? ‘Fin… et donc on est restés en France et après on est partis un peu en Espagne 6 mois, parce qu’il a joué dans une équipe là-bas. Et après, on s’est installé pas mal de temps en Allemagne.
On est resté 5 années. Donc heu…voilà c’est pas du tout l’art à ce moment-là.
[…]
C’est en Allemagne que tu as commencé l’art ?
Non non, moi j’ai eu des enfants donc j’étais vraiment femme au foyer, je me suis occupée de mes gosses et on est rentré ici parce que sa carrière elle s’est arrêté subitement. Donc, on est rentré en 2003 et là, femme au foyer et tout, j’avais une vie assez à l’aise, j’ai dit je vais faire un truc, et j’ai commencé à prendre des cours de dessin et de peinture.
Jai fait ça pendant un an et demi, et après… et après je voulais faire quand même des études un peu plus sérieuses, sachant que j’avais pas mon Bac. Donc j’ai commencé des études de mode à ESMOD ici à Tunis, et après entre-temps, j’ai rencontré des gens du monde de l’art. Mahmoud Chalbi plus précisément […] qui m’a…encouragé à monter ma première expo perso et ça, c’était en 2007.
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Donc, après j’ai enchaîné…, j’ai arrêté les études de mode, j’ai fini la 3ème année et j’ai fait ma première expo chez Mahmoud au Teatro en 2007. Après j’ai eu une expo perso chez Lotfi à Mille Feuilles en 2010 et après j’ai rencontré les autres galeristes et voilà.
[…]
Mais ceci dit, en tant que femme, tu éprouves une certaine difficulté pour te faire connaitre ?
j’éprouve des difficultés en tant que femme dans la société déjà tout court (rire) donc certainement. Après dans le monde de l’art, c’est rigolo, parce que y a un truc très incroyable pour moi. C’est qu’en Tunisie en fin de compte, surtout dans les 10 dernières années, à la tête de l’art, il y a que des femmes, c’est que des femmes.
Vous trouverez l’interview dans sa totalité ici: