Naïma Bensougou

Je m’appelle Naïma BenSougou, je suis artiste peintre. J’essaye de lancer ma
carrière comme artiste peintre professionnel mais à temps plein. J’habite à Bruxelles et je
suis femme d’origine maghrébine.

[…]

L’artistique, je n’avais pas le droit parce qu’en fait, la seule école d’art qui
existe dans le sud du Maroc était à Marrakech. Et moi, j’habite à 300 kilomètres. J’habitais
à Agadir, je me suis inscrit et je me suis inscrit à l’école et je devais y aller passer mon
examen. Mon père a refusé à l’époque, mes parents, la famille, parce qu’on n’a pas des
filles qui peuvent y habiter toute seule.
Olivier: Donc la discrimination, on peut dire, que subbisaient les filles à l’époque ?
Naïma: Est ce qu’on va appeler ça de la discrimination? Je crois… À l’époque, je dirais
non, parce que c’était plus un amour pour protéger son enfant. Et mon papa m’a toujours
sorti une phrase parce que je lui disais: Pourquoi ne me fais-tu pas confiance? Il me dit
Non, je te fais confiance, je ne fais pas confiance aux autres et on pourrait pas… À
l’époque, je ne pourrais pas définir ça comme discrimination.
Olivier: Ça se passait comment? Avec des amis, et cetera. Parce que toi tu étais dans
l’art et les gens qui étaient à l’école avec toi, ils te considèrent comme différente, alors?
Naïma: A l’époque, j’avais le droit d’être dans moi. J’étais toujours dans un milieu
associatif et j’étais dans la première association qui défendait la culture berbère à
l’époque […]

Vous retrouverez l’interview complète de Naïma ici:

Retranscription

1 « J'aime »