Zoubida Mousshin

Je m’appelle Zoubida Moussin. Je suis d’origine marocaine. Je vis en Belgique, depuis maintenant une cinquantaine d’années, un demi-siècle, un petit peu plus même. J’ai fait des études de traduction.
Je parlerai surtout de moi, je ne pense pas que je parlerai de ma famille parce que c’est pas vraiment…
Donc j’ai fait des études de traduction. J’ai pas vraiment travaillé dans la traduction. Ca a été très très rapide, je pense 6 mois.
Puis je me suis mariée, j’ai eu des enfants donc je m’en suis occupé. Ca a pris une quinzaine d’années de ma vie et durant ces 15 années de ma vie, j’ai eu envie de me former à l’art du conte parce que c’était quelque chose qui me plaisait beaucoup. Quand j’ai fait mes études de traduction, c’était vraiment la langue française qui me parlait beaucoup et j’ai voulu retrouver ça, je pense, j’ai cru que je voulais retrouver l’amour de la langue française. Mais je crois que le conte, c’est quelque chose que j’ai dû rencontrer très jeune dans ma vie. Ma mère nous racontait des histoires. Je me suis formée au conte auprès de Stéphane Van Hoecke, un grand conteur, en tout cas un grand formateur. Il m’a énormément donné.
Et je me suis aussi formée à l’art d’écrire, écrire pour les enfants.

[…]

Donc pendant des années, j’ai continué à me former pour le plaisir de me former.
Mais ce qui était bien c’est qu’au fur et à mesure, je me performais, je m’améliorais à chaque fois un peu plus.
Et puis, en 2018, je suis… Enfin, je vais d’abord commencer par 2015. En 2015, il y a eu l’arrivée des réfugiés. Dans le cadre de cette arrivée des réfugiés syriens, mon mari étant syrien, j’ai voulu être bénévole pour pouvoir soutenir le mouvement de la Plateforme Citoyenne.

[…]

Toute l’année 2018, je crois que c’était tout 2018, j’ai commencé à raconter dans plusieurs associations, des publics tellement différents, qu’après avoir raconté 15- 20 fois la même histoire, je me suis dit : « Ok, en fait, t’es une conteuse quoi. ». Et ça s’est terminé le 30 juin avec une représentation dans le cadre de la journée de l’opéra, un truc comme ça, je ne me souviens plus très bien du nom. Mais en tout cas, quand j’ai raconté là, au sein du Théâtre de la Monnaie, je me suis dit : « En fait là, t’es une artiste donc puisque tu es une artiste, tu vas monter sur scène ! ». Et donc là, j’ai loué la salle du petit théâtre rue Mercelis, j’ai créé le spectacle, c’était les contes des « Les Milles et Une Nuits » que j’ai réécrits. J’ai créé le spectacle de A à Z et je me suis occupée de tout ce qui était réservation, communication, accès, publicité, … parce que c’était bien, c’était trop, c’est sûr mais en tout cas, ce jour-là sur scène, avec 200 personnes en face de moi, il y avait une reconnaissance en fait. Je me disais : « Ok, si 200 personnes applaudissent à la fin de ton spectacle…». Il y avait un musicien aussi, donc je vais dire qu’on était 50-50, je ne vais pas dire que… Donc il y avait 100 pour moi, 100 pour lui, pour le musicien.

Là, je me suis dit : « Ok, tu es une artiste. ».

C’est une longue présentation ça de moi !

Vous retrouverez son interview ici:


Retranscription