Moi c’est Nora Balile. J’ai 47 ans, je suis une artiste bruxelloise donc j’ai pas mal de flèches à mon arc. Au niveau artistique, je suis auteure, interprète, compositeur, poétesse, conteuse et raconteuse d’histoires. Je termine une formation d’art thérapeute et j’anime des ateliers créatifs et des ateliers créatifs à visée thérapeutique.
Je suis de formation de base d’enseignante même si aujourd’hui, je m’identifie et je me légitime comme artiste d’origines marocaines.
Est-ce que tu peux me raconter le parcours migratoire de ta famille ?
Mes parents sont nés au Maroc, donc à Mohammédia qui est une ville à mi-chemin entre Rabat et Casablanca. Ils sont donc nés là-bas, ils ont grandi, ils ont vécu leur enfance, leur adolescence et puis, ensuite, c’était une époque où le Maroc faisait des contrats, des alliances avec d’autres pays européens pour faire la migration au niveau du travail. Et donc, mon père, pour s’assurer un avenir meilleur puisqu’ils sont issus de familles modestes, il avait le choix entre l’Australie et la Belgique. Donc c’était les deux options qui se présentaient à cette époque, en tout cas de sa connaissance et donc il a décidé de partir en Belgique. Il est parti à 17 ou 18 ans pour partir travailler en Belgique.
Et du côté de ma mère, c’était pas volontaire d’aller en Belgique mais elle a rencontré mon père à Paris et donc de là, elle a décidé de suivre mon père en Belgique pour créer une famille et s’assurer une famille meilleure.
Et donc, ils sont venus très jeunes, 17-18 ans. Et donc, ils ont travaillé très dur. Mon père a commencé par travailler dans les chantiers. C’était des conditions très pénibles, ma mère était femme de ménage chez des particuliers. Et donc voilà, ils ont travaillé des années. Et au fur et à mesure, mon père a appris, s’est formé à l’électricité, a commencé à créer une société et puis, voilà, il y a eu une ascension sociale aussi de son côté. Et ma mère nous a élevés et a continué à faire des ménages tout le temps pour pouvoir assurer, assurer nos études, nous faire grandir pour qu’on ait un avenir meilleur.
Vous trouverez l’interview dans son intégralité ici:
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