Luisa Gherdaoui

Je suis Luisa Gherdaoui. Je suis d’origine algérienne. Mon père est arrivé pour travailler à la mine, en Belgique et donc il a quitté l’Algérie dans les années 60. Plus tard, ma mère l’a rejoint avec mes grand frères. A partir de ma sœur, Nora, on est tous né ici en Belgique.
J’ai 9 frères et sœurs donc il y en a 8 qui sont nés en Belgique.
On a grandi du côté de Seneffe, pas loin de la région de La Louvière et de Charleroi.
Au niveau culture, j’ai envie de dire que c’était un peu les traditions qui nous habitaient donc par exemple, dans les fêtes, … il y avait la musique du pays, des chanteurs ou même des instruments de musique, et on célébrait la vie, les évènements comme ça.

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Quelle est la première, à part l’écriture, pratique artistique vers laquelle tu as été ?

Concrètement, j’ai été vers l’audiovisuel. J’ai voulu aller vers le théâtre puis quand je suis arrivée, j’ai vu qu’il y avait des cours pour faire des petits courts métrages. J’ai fait ça à La Louvière. C’était accessible, c’était pas cher donc en dernière année, j’ai quand même été faire ça.

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C’est la première fois que j’ai eu accès à des choses, enfin qu’il y ait des évènements sociaux qui donnaient des trucs accessibles. Parce que l’Académie, tu dois quand même payer 5000 francs belge.

Et donc, j’ai fait un truc où on faisait des petits courts métrages ensemble, on avait une petite bande donc on faisait des petits films. Là, j’ai fait du montage et je me suis inscrite à l’IAD en tant que monteuse.
Et puis après, j’ai été vers la danse.
Et j’écrivais pour moi ! Mais c’était pour moi.
J’écrivais beaucoup pour moi en fait, mais il y a des trucs que j’écris pour moi et que je jette après.
Parce que je n’avais pas envie de m’attacher, de me cristalliser avec des formes de pensée et parfois, je sais que si je retombe sur des choses, je suis étonnée des métaphores ou des images qui sont sorties spontanément.
J’écrivais souvent sans faire attention à la grammaire donc j’y allais vraiment, c’était des pensées très spontanées. Je pense qu’il y avait des choses très intéressantes mais j’avais pas envie de m’accrocher…
Je le fais encore ça : j’écris puis je jette.

Peut-être plus pour moi, pour éclaircir mon esprit.

Vous retrouverez son interview dans son intégralité ici:

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